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Totem 1

Bienvenue à Fonollosa

Découvrez Fonollosa

Fonollosa est une commune chargée d’histoire, pleine d’endroits à découvrir. Un lieu où patrimoine, legs et traditions sont encore bien vivants.

Le territoire communal englobe quatre villages : Fonollosa, Fals, Camps et Canet de Fals.

 

Connaissez-vous les châteaux de frontière ?

L’ensemble monumental des tours de Fals (Les Torres de Fals) est un témoignage unique de la vie dans les territoires de frontière au moyen-âge. Vous en découvrirez tous les secrets en vous y promenant et en visitant l’église (sur rendez-vous).

Carte :

Presbytère de l’église Sant Vicenç

Vieille tour

Centre d’interprétation des châteaux de frontière

Nouvelle tour

Photos :

  • L’ensemble monumental des tours de Fals
  • Crèche vivante du Bages (tours de Fals)
  • Église de la Santa Creu (Fonollosa)
  • Église Santa Maria (Camps)
  • Nécropole de la Plaça de la Creu (Camps)
  • Ancienne chapelle de Sant Mamet (Bacardit)
  • Chapelle de Sant Andreu de Comallonga
  • Chapelle de Santa Justa i Santa Rufina (La Vall)
  • Ermitage de Sant Joan de Torrecabrera (Jaumandreu)
  • Tour Sagimona
  • Ermitage de Santa Maria del Grau (Fals)
  • L’Aplec del Grau (rassemblement festif, avec le bal de l’Almorratxa)
  • Les veillées sous le chêne-vert de Querol
  • La Nuit vivante de Fonollosa
  • La foire de l’artisanat (Camps)

 

Explorez tous les recoins de Fonollosa grâce à nos itinéraires de randonnée.

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Totem 2

La crèche vivante du Bages

 

Le grand rendez-vous de Noël qui reçoit chaque année des centaines de visiteurs venus de toute la Catalogne.

 La crèche vivante du Bages a eu lieu pour la première fois à Noël 1977, lorsque après la messe de minuit à Les Torres de Fals, les habitants de Fals et de Rajadell représentèrent des scènes bibliques, ouvertes à la participation de tous.

Sous l’impulsion de l’Association culturelle récréative de Fals, elle n’a cessé d’acquérir de l’importance jusqu’à devenir un spectacle exceptionnel auquel toutes les générations apportent leur pierre dans un cadre sans pareil.

16 représentations à chaque Noël

260 participants

Un invité du monde de la culture et des traditions rédige le prologue chaque année

 

Prix Jove Cambra de Manresa (2001)

Prix à la meilleure initiative artistique populaire décerné par le Gouvernement de Catalogne (1992)

Prix Ateneus (1992)

Prix El 7 de L’Escena de Regió 7 (1991)

Carte :

La crèche vivante comprend plusieurs dizaines de tableaux représentant les divers épisodes de la Nativité.

Entrée

Vieille tour

Nouvelle tour

Église

 

  1. Tableau de bienvenue
  2. Présentation de la crèche
  3. Annonciation à la Vierge
  4. L’édit de recensement
  5. Le chemin de Bethléem
  6. La maison de Jean-Baptiste
  7. La grotte de la Nativité
  8. L’annonce aux bergers
  9. La grotte d’El Majoral
  10. Les aide-bergers
  11. Vivre sur le plateau
  12. En puisant de l’eau
  13. L’enclos
  14. Les Vierges et la procession
  15. Les marchands du Temple
  16. La présentation au Temple
  17. Les Rois Mages
  18. Les orgies d’Hérode
  19. La fuite en Égypte
  20. Le massacre des innocents
  21. La menuiserie de Nazareth
  22. Jean-Baptiste
  23. La vie au village et les lavandières
  24. Le marché et le bassin
  25. Fuet (longue saucisse sèche) de Fals en souvenir

 

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Totem 3

 L’église Sant Vicenç (Fals)

L’église Sant Vicenç fut construite à Fals d’abord comme église romane au XIe siècle. Elle connut au fil des siècles des agrandissements et des travaux de restauration qui culminèrent avec la construction de la chapelle dite « Capella Fonda » au XIXe siècle.

Attestée dès l’an 1012, elle fit partie à partir de 1040 de la dotation de Sant Vicenç de Cardona. L’église romane primitive, dont il ne reste presque rien, n’avait qu’une seule nef.

Au XVIIe siècle, deux agrandissements changèrent complètement l’église Sant Vicenç. Élargie dans la première moitié de ce siècle, il lui fut aussi ajouté un tronçon de nef à la fin de ce même siècle.

Le premier portail baroque, de 1647, est aujourd’hui muré. L’entrée principale actuelle date de 1656 et l’actuel clocher du XVIIIe siècle. Enfin, c’est en 1885 que fut bâtie la Capella Fonda sur l’emplacement d’un ancien cimetière.

Plan :

Capella Fonda (1885)

Porte (1647)

Porte (1656)

Presbytère (1694)

Sépulture (1651)

Chapelle nord

Clocher (premier quart du XVIIe siècle)

Presbyterium

Sacristie (1652)

 

L’église Sant Vicenç a fait l’objet d’importants travaux de restauration qui lui ont rendu sa splendeur d’antan.

 

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Totem 4

 La vieille tour de Fals

La vieille tour est l’un des vestiges encore debout de ce qui fut le château de Fals. C’est la plus haute tour de tous les châteaux du Bages. Attesté dès 979, ce château existait néanmoins peut-être déjà lorsque le Cardener marqua la frontière carolingienne.

Hauteur :

19,6 mètres

Diamètre :

9 mètres

Méthode de construction :

Grosses pierres non taillées unies avec du mortier de chaux.

Hauteur du portail :

8 mètres

 

La porte de la tour est à huit mètres de haut, tournée vers le nord. Une ouverture dans la partie supérieure permet d’accéder à la cour intérieure.

La porte donne sur le presbytère.

Les trois mètres d’épaisseur du mur lui permettent de soutenir le bâtiment.

Il s’agit d’une tour romane à plan circulaire un peu déformé, surtout à sa base.

Le site est protégé au nord par une grotte et au sud par le ravin de l’Infern (enfer), sur lequel il y avait des murailles qui permettaient le passage par le portail dit de la Costa, de la Vall ou de la Font.

 

Une demeure de châtelain qui devint presbytère

L’ancienne demeure du châtelain, puis du curé, qui se trouvait à proximité immédiate de l’église paroissiale, s’est adaptée au fil du temps aux différents agrandissements de l’église. Le bâtiment était relié à la vieille tour.

Tombée en ruine après la guerre civile, elle fut acquise en 1969 par une famille qui la reconstruisit et l’entretint. Le reste, notamment l’ancienne église, est placé sous la protection de la commune, qui s’occupe de sa réhabilitation et de sa conservation.

Légende de photo :

Photos de 1969 fournies par les Archives documentaires du Service du patrimoine architectural local du Conseil provincial de Barcelone

 

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Totem 5

La nouvelle tour de Fals

L’imposante nouvelle tour fut construite sur trois étages à la fin du XIIIe siècle. Une barbacane de protection à plusieurs meurtrières lui fut ajoutée par la suite. Le portail, à sept mètres du sol, présente sur chaque côté des trous peut-être destinés à accueillir des pièces de bois permettant de hisser des gens, des provisions et autres.

 

Hauteur :

19 mètres

Diamètre :

8,70 mètres (base)

et 8,20 mètres (partie supérieure)

Méthode de construction :

Pierres de taille

de 40 x 60 cm

Hauteur du portail :

7 mètres

 

Les tours rivales

Le conflit entre Jean II d’Aragon et la Generalitat de Catalogne, pendant la guerre civile catalane (XVe siècle), donna lieu à un événement particulièrement curieux.

À l’été 1468, entre le 25 juin et le 10 juillet, la nouvelle tour et la vieille tour de Fals étaient aux mains de camps opposés. Pour prendre possession de l’autre tour, les conseillers de la ville de Manresa, fidèles à la Generalitat, fournirent des pièces d’artillerie au Manrésan Bernat Obiols, mais celui-ci passa à l’ennemi et les Manrésans durent battre en retraite.

Coupes horizontales de la nouvelle tour et de la barbacane

Coupe nord-sud de la nouvelle tour et de la barbacane

Déroulement de la barbacane

 

Légendes de photo :

Meurtrières du bastion

Les deux tours rivales, la vieille et la nouvelle

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Panneau intérieur 1

L’église Sant Vicenç, à Fals

 

L’église Sant Vicenç, à Fals, était à l’origine une église romane construite au XIe siècle. Elle fut agrandie et modifiée au fil des siècles, jusqu’à la construction de la Capella Fonda au XIXe siècle.

Attestée dès l’an 1012, cette église romane, dont il ne reste presque rien, n’avait qu’une seule nef.

Une église construite pendant dix siècles

 

L’église romane

L’église actuelle a pour origine une église romane construite au XIe siècle dont la nef pourrait avoir eu quinze mètres de long pour trois mètres et demi de large. Il en reste un chapiteau, qui pourrait faire partie de l’arc triomphal, et de petites colonnes doubles à motifs floraux.

 

L’église gothique

L’église gothique avait la même longueur et la même largeur que l’église romane mais deux chapelles latérales y avaient été ajoutées. On peut voir au sol la tombe de la famille Jaumandreu, qui prenait soin de la chapelle. Au centre se trouve une tête de mort et l’inscription « 1651 SEPVLTVRA DE PERA IAVME ANDREV I DELS SEVS » (1651 sépulture de Pera Jaume Andreu et des siens).

 

XVIIe siècle

Deux agrandissements changèrent complètement l’église au XVIIe siècle. Elle fut élargie dans la première moitié du siècle et un tronçon de nef lui fut ajouté à la fin du même siècle. L’entrée principale date de 1656.

 

1885

L’actuel clocher fut construit sur le côté nord-est au XVIIIe siècle et, en 1885, eut lieu le dernier agrandissement de l’église, avec la construction de la Capella Fonda.

 

Première moitié du XVIIe siècle
Seconde moitié du XVIIe siècle
Presbytère (1694)
Porte principale (1656)
Sacristie (1652)
Capella Fonda (1885)
Clocher (XVIIe siècle)

L’église abrita des retables baroques réalisés par les plus grands artistes de Manresa : Pau Sunyer, Joan et Francesc Grau, et Jeroni Soler.

Retable du Rosaire de l’église Sant Pere Màrtir, à Manresa, œuvre de Joan Grau.

Le toit fut reconstruit en 1940. Puis l’église fut abandonnée. En 1969, la vieille tour et l’ancienne demeure du châtelain, puis le presbytère, furent achetés par une famille qui les reconstruisit et les entretint.

Le reste, dont l’ancienne église, fut cédé à la commune, qui s’occupa de sa conservation et entreprit une profonde restauration qui lui rendit toute la splendeur qu’il avait autrefois.

 

Photos de 1969 fournies par les Archives documentaires du Service du patrimoine architectural local du Conseil provincial de Barcelone.

 

Un projet lancé par :
Cofinancé par :

Consultant : Ernest Molins

Conceptualisation : Catemocions SL

Conception et production : Grup Transversal

 

Panneau intérieur 2

Fals, mille ans d’histoire

 

XIe siècle
Le litige entre la vicomtesse et l’évêque

L’expédition catalane à Cordoue en 1010 fut funeste pour la maison des Cardona. Le vicomte Ramon et son frère Arnulf, évêque de Vic, y trouvèrent la mort.

L’évêque suivant, Borrell, réclama que le château et le territoire communal de Fals, auparavant administrés par le défunt Arnulf, reviennent à l’évêché. La vicomtesse Engonça d’Osona-Cardona défendit les intérêts de son fils mineur et un jugement rendu le 1er août 1013 lui donna raison, ce qui fit que Fals resta lié à jamais à la lignée des Cardona.

 

XIe siècle
Les châtelains

Le château était occupé par des chevaliers du nom de Falchs, qui défendaient la tour, levaient les impôts et rendaient la justice. Les Falchs disposaient également des droits sur la forge et sur le moulin à blé. Cette lignée s’éteignit lorsque Sibil·la de Falchs épousa Lluís de Rajadell.

Plus tard, les Sentmenat et les Cardona se disputèrent pour la répartition des revenus durant plus de deux siècles, jusqu’à ce qu’un accord mette fin à leur brouille.

 

XIVe siècle
Les paysans au XIVe siècle

On suppose que les premiers paysans étaient alleutiers (propriétaires), mais ils perdirent leurs terres et devinrent serfs ou tributaires. Les premières données dont on dispose sur la population datent de 1303 : il y avait dix-sept maisons à l’abri du château, trois autres maisons à côté du moulin et cinquante-deux fermes isolées. Les paysans payaient à leur seigneur des taxes sous forme de miches de pain, d’œufs, de paille, de blé, d’avoine, de laine, de viande salée, de vin et d’un peu d’argent. Héberger, labourer, transporter ou désherber faisaient aussi partie des tâches qu’ils devaient assurer à son service.

 

XIVe siècle
La peste noire

À partir du milieu du XIVe siècle, les épidémies successives et la misère qui s’ensuivit provoquèrent une diminution de la population. Cette grave crise économique et démographique déboucha sur la désastreuse guerre civile catalane, à l’issue de laquelle la plupart des fermes et des maisons furent abandonnées et s’effondrèrent. À la fin de la guerre, en 1472, seulement une dizaine des soixante-douze maisons qu’il y avait en 1303 étaient encore habitées.

 

XVIe siècle
La reprise

Une fois la Catalogne pacifiée, la reprise fut rapide. Au début du XVIe siècle, les terres furent réparties entre seize fermes ou domaines, avec presque aucun changement jusqu’au XXe siècle.

La reprise bénéficia notablement de l’arrivée de nombreux émigrants occitans, dont la force de travail fut la bienvenue pour les fermes. Les bâtiments des fermes devinrent de plus en plus grands et les champs prirent petit à petit la place des forêts.

 

XVIIIe siècle
La vigne

Le prix du vin augmenta à la fin du XVIIIe siècle, quand il commença à bien se vendre sous forme d’eau-de-vie. De nombreux paysans sans terre venus des monts de Castelltallat et d’autres endroits s’installèrent au village, de sorte que la population tripla presque en cinquante ans. Quelques propriétaires louèrent des terrains constructibles et une centaine de petites maisons, dont certaines étaient regroupées en faubourgs, furent construites. Le paysage changea.

 

XIXe siècle
Les guerres

Les guerres carlistes eurent un fort impact sur la région, majoritairement favorable à Charles de Bourbon. Ainsi, en janvier 1837, une compagnie gouvernementale assiégée par les troupes de Rafel Tristany se réfugia dans l’église.

 

XXe siècle
La crise agricole

Les vignes furent replantées après le phylloxera, mais la guerre civile provoqua des morts et la destruction du patrimoine religieux, ce qui appauvrit à nouveau la région. L’église Sant Vicenç brûla pendant trois jours et les archives paroissiales et les autels furent détruits.

La population se maintint, avec une légère diminution dans la première moitié du XXe siècle. Dans les années 1960, l’arrivée de machines agricoles et la baisse du prix du vin provoquèrent le remplacement de la culture de la vigne par celle des champs. En 1966 fut créée une coopérative qui exploite actuellement une ferme et la plupart des terres de la plaine de Fals. De la vigne a été récemment replantée sur le domaine Jaumandreu, qui compte aujourd’hui quelque 60 hectares de vignoble, c’est-à-dire autant qu’à la fin du XIXe siècle, avant le phylloxera.

Panneau intérieur 3

Le château de Fals

On ne sait pas exactement à quelle date fut achevée la construction de ce château qui joua un rôle clé pour le commerce dans la contrée et la défense de la frontière.

 

La construction du château

Le château de Fals est cité pour la première fois en 979, mais plusieurs experts assurent qu’il existait déjà lorsque la frontière carolingienne fut établie sur le Cardener.

L’endroit choisi pour construire la forteresse permettait de contrôler la traversée de la rivière dans la vallée et l’accès à la plaine de Fals, et donc la route entre Manresa, capitale du comté de frontière, et les territoires contrôlés par les capitales sous domination musulmane qu’étaient alors les villes de Lleida et de Balaguer.

En 986, Borrell II, comte de Barcelone, céda le château de Cardona et ses territoires, dont les terres de Fals, aux vicomtes d’Osona. En 1018, le vicomte Bremon céda à Bonfill de Fals une tour, qui se trouvait sans doute sur l’emplacement de l’actuelle vieille tour. Bonfill de Fals fut le premier châtelain et la seigneurie passa ensuite à ses successeurs.

 

Les habitants du château de Fals et de ses domaines

 

Les châtelains

Un châtelain était à l’époque un seigneur dont le pouvoir s’étendait sur la juridiction d’un château. Les vicomtes d’Osona nommèrent Bonfill de Fals châtelain de Fals. En tant que châtelain, Bonfill percevait des prélèvements proportionnels à la récolte (dîmes et primeurs) ainsi que des droits pour moudre, des droits de passage et autres. Le châtelain de Fals se chargeait également d’appliquer la loi pour des affaires mineures.

 

Légende de photo :

Testament sacramentel de Bernat Falchs, 1204. Archives de la couronne d’Aragon

 

Carte :

  • Château de Boixadors
  • Castelltallat
  • Château de Castelltallat
  • Fonollosa
  • Camps
  • Château d’Aguilar
  • Torrent d’Aguilar
  • Sant Pere de Sallavinera
  • Aguilar de Segarra
  • Castellar
  • Château de Castellar
  • Fals
  • Rajadell
  • Château de Rajadell
  • La tour
  • Tours de Fals
  • Torrent de Rajadell
  • Sant Joan de Vilatorrada
  • Manresa
  • Sant Mateu de Bages
  • Torrent de Fals
  • Rivière Cardener

Le château de Fals

À cette époque, les châteaux avaient en général des remparts et une tour.

Le château de Fals fut construit au sommet d’une colline entourée par le torrent de Fals et le torrent de l’Infern, ce qui le rendait pratiquement imprenable. On ne pouvait y accéder que par l’ouest, ou une tour fut bâtie pour défendre le portail d’entrée.

 

Les curés

Les paroisses étaient dotées de terres. Les curés vivaient donc principalement des récoltes des terres appartenant à la paroisse et du recouvrement de dîmes.

 

Les paysans

Quelques familles paysannes vivaient à côté de silos dans des maisons blotties sous la tour. Les paysans versaient au seigneur des taxes en nature (poules, miches de pain, œufs, bois, etc.) ou en espèces. Les principaux produits que les paysans obtenaient de la terre étaient des céréales, de l’huile, du vin, du safran, des légumes et quelques fruits.

 

Les meuniers et les boulangers

Très souvent des moulins et des forges dépendaient du château.

 

Les coutumes et la langue

La religion, mêlée aux traditions païennes, occupait une place importante dans la vie des gens. Le christianisme encourageait la peur du jugement dernier, mais il était aussi gage de sécurité, tout au moins pour les puissants, qui pouvaient se payer le pardon divin, ce qui explique que les églises recevaient d’importants dons.

La langue que les gens parlaient était le catalan, bien que beaucoup de textes et la plupart des documents étaient en latin.

 

  • Église romane
  • Cimetière
  • Maisons de paysans et d’artisans
  • Demeure du châtelain
  • Pont
  • Nouvelle tour
  • Vieille tour

La nouvelle tour (Torre Nova, XIIIe-XIVe siècles) et la vieille tour (Torre Vella, XIe siècle) sont les seuls vestiges encore debout de l’ancien château de Fals. Les deux tours étaient reliées par un pont. L’ensemble monumental est composé de ces deux tours, qui ont été déclarées « bien culturel d’intérêt national », du presbytère et de l’église, qui a été déclarée « bien culturel d’intérêt local ».

 

Légende de photo :

Vestiges du pont qui reliait les tours

Panneau intérieur 4

Les châteaux. La vie à la frontière

 

Les régions frontalières étaient constamment sous pression. Les attaques se succédaient et le meilleur moyen de défendre la frontière était de construire des châteaux. Mais pourquoi ? Et comment ?

Les razzias dans le comté de Manresa

Fals se trouve près de voies de communication reliant les plaines de Lleida, le haut-plateau de la Segarra et le Pla de Bages. Ces voies permettaient les échanges commerciaux entre musulmans et chrétiens, mais on les utilisait aussi souvent en cas d’attaque ou de razzias pour des expéditions éclairs de riposte et de pillage. Les tours de défense, dites « manrésanes », acquirent de plus en plus d’importance dans ce contexte.

Carte 1 :

vers Solsona et la Seu d’Urgell

vers Berga

vers Berga et la Cerdagne

vers Oristà et Olost

vers Vic

vers Tona et vers Vic

vers le Vallès et Terrassa

Manresa

Comté de Manresa

vers Calaf, Balaguer et Lleida

vers Martorell et Barcelone

 

Possessions consolidées des comtés

Possessions consolidées musulmanes

Razzias islamiques (vers l’an 1000)

Voies de communication

Pressoir à huile ou à vin

Les forteresses et les châteaux de conquête

Avec la fin définitive des razzias musulmanes, le comté de Manresa s’étendit rapidement vers l’ouest. Les conquêtes se succédèrent et de nombreuses forteresses furent construites dans la région. Les châteaux de Castellterçol, de Castellgalí, de Castellbell et d’autres adoptèrent les noms de leurs seigneurs, qui avaient organisé la conquête et avaient été autorisés par le comte à faire bâtir leurs châteaux.

Carte 2 :

Comté d’Urgell

Peracamps

Sanaüja

Lloberola

Vallferosa

Fontanet

Claret

Ardèvol

Cardona

Pinós

Salo

Meià

Coaner

Castelladral

Súria

Buc-Castellnou

Castelltallat

Sant Mateu

Aguilar

Fals

Castellar

Rajadell

Grevalosa

Castellfollit del Boix

Guardiola

Callús

Manresa

Castellgalí

Castellbell

Marro

Bonifaci-la Guàrdia

Maians

Castellolí

Òdena

Ardesa

Jorba

Clariana

Tous

Montbui

La Roqueta

Queralt

Collbató

Pierola

Esparraguera

Claramunt

Piera

Gelida

Mediona

Orpí

Miralles

Vilademàger

Santa Perpètua de Gaià

Biosca

Talteüll

L’Aguda

Guissona

Tarroja de Segarra

Montfalcó

Gàver

Pujalt

Castellfollit

La Molsosa

Calonge

Durfort

Boixadors

Calaf

Seguers

Mirambell

La Manresana

Conill

Montfalcó el Gros

Rubió

Copons

Veciana

Albarells

Argençola

Cervera

Freixenet

Rubinat

Montmaneu

Guàrdia Lada

Talavera

Savallà

Cirera

Civit

Montagull

Aguiló

Rauric

Santa Coloma de Queralt

Les Piles

Biure

Pontils

Montclar

Comté de Berga

Comté de Manresa

Comté de Barcelone

 

Limite du comté de Manresa

Limite des comtés de Berga et de l’Urgell

Possessions réelles des comtes de Barcelone et d’Osona

(vers l’an 1000)

Ligne Llobregat-Cardener

Châteaux

1ère période, 878-993

2ème période, 993-1031

 

 

De Guifred le Velu à Borrell II, les châteaux en tant que protection

À partir de Guifred le Velu (878-897), la frontière du comté de Manresa se déplaça vers le sud-ouest, où l’on construisit ou renforça des châteaux et des tours de guet qui contrôlaient tous les passages et contribuaient à protéger les communautés paysannes qui repeuplaient le territoire.

Mais c’était une époque agitée. La Catalogne fut dévastée en deux occasions (982 et 984-985) par le chef musulman Al-Mansûr. Les appels à l’aide de Borrell au roi franc étant ignorés, le comte décida en 988 de ne pas renouveler le pacte de vassalité qui devait le lier au nouveau roi franc, Hugues Capet, instaurant ainsi, de facto, l’indépendance des territoires sous son contrôle.

Carte 3 :

Comté d’Urgell

Comté de Berga

Territoire musulman

Comté de Barcelone

Comté d’Osona

Palais

Château

Ville

Limite de domaine castral

Limite de sous-démarcation

Frontière Llobregat-Cardener en l’an 900

Frontière en l’an 1000

Ardèvol

Pinós

Salo

Coaner

Cardona

Castelladral

Gaià

Pau de Balsareny

Súria

Buc-Castellnou

Balsareny

Avinyó

Oló

Sallent

Artés

Rodors

Clarà

Pau de Moià

Tenes-Castellcir

Castellterçol

Granera

Calders

Mura

Nèspola-Rocafort

Nespla

Camp de Bages

Castellet

Vacarisses

Castellbell

Castellgalí

Manresa

Callús

Montdó-Castelltallat

Fals

Rajadell

Castellar

Grevalosa

Maçana

Camp de Segarra

Guardiola

Sant Mateu

Ardesa

Castellfollit del Boix

Marro

Bonifaci-la Guàrdia

Òdena

Jorba

Clariana

Tous

Montbui

La Roqueta

Miralles

Queralt

Claramunt

Pierola

Esparraguera

 

Légende de photo :

Château de Castellbell, château de Calafell et château de Castellterçol

Panneau intérieur 5


Fonollosa, terre de frontière

 Plusieurs siècles de conquêtes, de batailles et de guerres finirent par convertir Fonollosa en un territoire de frontière, ce qui marqua sa vie, sa culture et ses paysages.

Des Romains aux Francs

Au Ve siècle, l’empire romain entre en crise et le territoire est divisé en deux : à l’est l’empire byzantin et à l’ouest les royaumes des peuples germaniques, provenant du nord de l’Europe. Les Goths prennent le contrôle de la péninsule Ibérique et créent le royaume wisigoth. L’apparition d’Al-Andalus entraîne l’extension d’un nouveau pouvoir vers l’est et le sud de la Méditerranée.

 

Extension maximale de l’empire byzantin au VIe siècle

Extension maximale du royaume wisigoth au VIIe siècle

Extension maximale du califat islamique au VIIIe siècle

Extension maximale de l’empire carolingien au IXe siècle

 

Les Francs et les Goths conquièrent la Septimanie, Urgell et Gérone (732-798)

En 741, le Franc Charles Martel réussit à faire reculer plus au sud la frontière avec l’Émirat de Cordoue, jusqu’en Septimanie, au nord de l’ancien royaume wisigoth. Quelques années plus tard (785-790), les troupes franques, aquitaines et godes situent la frontière au sud de l’Urgell et de Gérone.

 

Royaume des Asturies

Foyers de résistance dans les Pyrénées

Avancées des Francs (vers 790)

Empire byzantin

Frontière en 741

Frontière en 751-759

Frontière en 785-790

 

Ancien territoire goth de Septimanie

Duché d’Aquitaine (royaume franc)

Toulouse

Carcassonne

Narbonne

Nîmes

Vasconie

Pampelune

Huesca

Tudela

Saragosse

Lleida

Barcelone

Tortosa

Medinaceli

Émirat de Cordoue

Valence

Urgell

Gérone

Îles Baléares

 

Les carolingiens arrivent à Barcelone et créent les comtés (798-870)

Guillaume de Gellone, comte de Toulouse, s’empare de Barcelone en 801. Après la conquête carolingienne, les territoires pyrénéens tenus par les Francs se dotent de circonscriptions politiques et administratives qui reçoivent le nom de comtés et s’organisent autour de deux autorités, le comte et l’évêque.

Siège épiscopal

Siège épiscopal restauré (801)

Ville

Principaux endroits stratégiques

Avancée territoriale franque (790)

Avancée territoriale franque (800-812)

Expéditions carolingiennes (788-809)

Contre-offensives musulmanes (801-811)

Révolte d’Aissó (826-827)

Zone peu sûre (826-878)

 

Duché d’Aquitaine

Royaume franc

Septimanie

Château-Roussillon

Elne

Collioure

Roussillon

Vallespir

Gérone

Empúries

Llívia

Urgell

Cerdagne

Ville d’Urgell

Pallars

Ribagorça

Casserres-Cardona

Roda

Vic

Osona

Terrassa

Barcelone

Émirat de Cordoue

Lleida

Tarragone

Tortosa

 

Guifred le Velu fixe la frontière sur le Cardener et le Llobregat (870-897)

La désignation de Guifred le Velu comme comte de Barcelone renforce la protection militaire du Ripollès, de la plaine de Vic, du Moianès, des Guilleries et du Bages. Le comté d’Osona, duquel naîtra le comté de Manresa en tant que territoire de marche, est constitué.

 

Siège épiscopal

Monastère fondé par Guifred le Velu

Ville

Comtés aux mains de Guifred le Velu

Territoires aux mains de son frère Miron Ier le Vieux

Comtés sous la domination de Ramon Ier de Pallars et Ribagorça

Comtés gouvernés par Sunyer II d’Empúries

 

Sobarb

Comté de Toulouse

Pallars/Ribagorça

Urgell

Ville d’Urgell

Cerdagne

Capcir

Conflent

Vallespir

Roussillon

Château-Roussillon

Elne

Peralada

Empúries/Peralada

Empúries

Besalú

Gérone

Barcelone

Terrassa

Manresa

Cardona

Berga

Vic

Roda de Ter

Osona

Ripoll

Sant Joan de les Abadesses

Émirat de Cordoue

Lleida

Tarragone
Tortosa

SCRIPTORIUM 1

Engonça, la vicomtesse

Le procès de Fals. La victime

Engonça fut la vicomtesse d’Osona entre 1010 et 1014, seigneure de Cardona et Fals, veuve de Ramon, vicomte d’Osona.

À la mort de son mari, elle dut déposer une plainte contre l’évêque de Vic, Borrell, qui souhaitait prendre possession du château de Fals, lequel avait pourtant appartenu aux vicomtes jusqu’alors.

La vicomtesse Engonça et ses témoins défendirent ses droits sur le château de Fals, ses dépendances et ses alentours, arguant que cela faisait plus de trente ans que le beau-frère d’Engonça, le vicomte Ermemir, et son mari, le vicomte Ramon, le possédaient en franc-alleu, c’est-à-dire en pleine propriété.

Engonça eut quatre filles et cinq fils, dont trois lui succédèrent à la tête du vicomté.

En 1039, elle fit un testament octroyant de nombreux legs au monastère de Sant Pere de Casserres, où elle fut enterrée en 1062.

 

ENGONÇA

vicomtesse d’Osona

 

RAMON

vicomte d’Osona

 

ERMEMIR II

vicomte d’Osona

(979-1007/1009)

 

ARNULF

évêque de Vic

 

LLOP

 

MIRON

 

BREMON

vicomte d’Osona

(1014-1029)

 

ERIBAU

vicomte d’Osona

(1029-1035) et évêque d’Urgell (1035-1042)

 

ISOVARD

 

RAMON

 

ADALEZ

 

GIBERGA

 

GUISLA

 

AMALTRUD

 

 

FOLC Ier

vicomte d’Osona

(1036-1040)

 

GUISLA DE SANT MARTÍ

vicomte d’Osona

(1036-1040)

 

RAMON FOLC Ier

vicomte d’Osona et de Cardona

(1040-1088)

 

RAMON FOLC II

vicomte de Cardona

(1088-1092)

Évêque d’Urgell (1092-1095)

Évêque de Barcelone (1096-1099)

SCRIPTORIUM 2

Le procès de Fals

L’accusé. Borrell, évêque de Vic

Le choix de Borrell comme évêque de Vic en 1010 entraîna un changement dans les affinités politiques de l’évêché, qui ne fut plus contrôlé par les vicomtes d’Osona mais par la maison comtale de Barcelone, qui faisait office de contre-pouvoir à celle des Cardona.

Borrell s’affronta à Engonça en réclamant la possession de Fals par l’évêché de Vic.

C’est un procès organisé le 1er août 1013 qui devait décider qui serait le seigneur de Fals.

Borrell mourut à Gérone en 1017, alors qu’il se rendait au concile de Narbonne.

 

Son prédécesseur et ses successeurs à l’évêché de Vic.

 

Arnulf

Évêque de Vic entre 993 et 1010

Borrell

Évêque de Vic entre 1010 et 1017

Oliba

Évêque de Vic entre 1017 et 1046

 

Arnulf

Évêque de Vic entre 993 et 1010

Frère des vicomtes d’Osona et seigneurs de Cardona, Ermermir et Ramon, il succomba, tout comme son frère Ramon, à une blessure lors de la campagne militaire entreprise à Cordoue par les comtes catalans.

Borrell

Évêque de Vic entre 1010 et 1017

Oliba

Évêque de Vic entre 1017 et 1046

Bénédictin, comte de Berga et de Ripoll et abbé de Santa Maria de Ripoll et de Sant Miquel de Cuixà.

Il fonda l’abbaye de Montserrat et restaura Manresa et Cardona, où il ordonna la construction d’une abbaye canoniale.

Oliba joua un rôle majeur dans la Catalogne de son temps. Ce grand défenseur de la culture catalane encouragea l’art roman et organisa des assemblées de paix et trêve pour protéger les gens du peuple contre les violences des nobles.

 

SCRIPTORIUM 3

Bonfill et les châtelains de Fals

Le procès de Fals. Le témoin

Bonfill témoigna en faveur d’Engonça lors de son procès contre l’évêque de Vic.

Pour le remercier, en 1018, le vicomte Bremon de Cardona, fils d’Engonça, lui donna la tour de Fals, située dans le comté de Manresa.

Bremon mourut avant Engonça. Dans son testament, rédigé en 1026, il cita Bonfill de Fals comme l’un de ses fidèles et en fit son exécuteur testamentaire.

Le fils de Bonfill et d’Ermengarda de Fals, Borrell Bonfill, fut l’un des exécuteurs testamentaires choisis par la vicomtesse Engonça dans son testament en 1039.

Les Fals (ou Falchs) jouèrent un rôle important dans la conquête et le repeuplement de la Segarra, sous les auspices des évêques de Vic et la tutelle des comtes de Barcelone.

SCRIPTORIUM 4

Les comtes de Barcelone

Le procès de Fals. Les juges

Le dossier concernant la possession de Fals fut confié aux juges Guifré et Olivà de Granera, et c’est Ramon Borrell et Ermessende de Carcassonne, comte et comtesse consort de Barcelone et d’Osona, qui présidèrent le procès.

Ramon Borrell et Ermessende de Carcassonne renforcèrent les frontières du comté de Barcelone et repeuplèrent leurs nouveaux territoires au fur et à mesure que leurs domaines s’agrandissaient.

Ramon Borrell encouragea le repeuplement de l’est de la Segarra, de la Conca de Barberà et du Camp de Tarragona. Il entreprit une campagne militaire à Cordoue avec près d’un millier de cavaliers. Beaucoup de ces derniers périrent, mais ceux qui revinrent le firent avec d’énormes richesses. Le comte mourut en 1017.

Ermessende de Carcassonne fut régente après le décès du comte, et ce jusqu’à la majorité de son fils Bérenger-Raimond Ier, surnommé le Courbé, qui allait devenir à son tour comte de Barcelone, de Gérone et d’Osona.

SCRIPTORIUM 5

Le procès de Fals

Les paysans

Les paysans ne furent que des acteurs passifs du procès de Fals, car ce que les vicomtes et l’évêque se disputaient n’était autre que la mainmise sur le produit de leurs efforts et la levée des taxes qu’ils devaient acquitter pour disposer de ce qui était nécessaire à leur survie et pour que leur protection soit assurée.

On ne connaît pas leurs noms, mais certains paysans sont néanmoins cités dans des livres terriers appelés « capbreus », où sont consignés les biens fonciers sur lesquels un seigneur perçoit des droits. L’un de ces documents est précisément le testament d’Engonça.

Au moment du procès, cinquante-deux paysans possédaient une ferme et dix-sept personnes avaient une maison ou un terrain sur les terres concernées.

Les vassaux du châtelain de Fals devaient lui payer des taxes sous forme de poules, de pigeonneaux ou en argent, outre d’autres obligations lors des moissons et en d’autres occasions.

 

SCRIPTORIUM 6

Le jugement du 1er août 1013 à Vic

Le procès de Fals. Le dénouement

Lors de sa déclaration aux juges Guifré et Olivà de Granera, l’évêque Borrell commença par soutenir que la vicomtesse ne pouvait pas laisser en héritage le château de Fals car, selon lui, il appartenait à l’évêché.

La vicomtesse répondit :

« Le défunt évêque Arnulf n’a pu en aucune façon laisser en héritage à la dite église le château concerné ni ses dépendances, limites ou alentours, car le défunt vicomte Ermemir les possédait en franc-alleu et donna (en héritage) le dit château de Fals au vicomte Ramon, mon époux, et à son frère. »

Outre la déclaration d’Engonça, le dossier comportait différents témoignages :

« Nous, en tant que témoins, au nom de Dieu, trois en un, sur l’autel dédié à saint Jean de l’église de Vic, (…) que nous avons vu que le dit château de Fals a été détenu et possédé par le vicomte Ermemir puis par son frère Ramon pendant plus de trente ans (…). »

 

Le juge Guifré donna finalement raison à la vicomtesse, à qui il reconnut la propriété du château de Fals au nom de la loi :

« Ainsi, moi, le diacre et juge Guifré, qui ai dirigé ce procès, j’ai compris suffisamment le problème pour appliquer dans cette sentence la loi stipulant qu’il ne peut être admis en aucune façon que ce que quelqu’un possède depuis trente ans sans interruption puisse faire l’objet d’une demande de réquisition. »

Une fois la décision rendue, l’évêque Borrell y apporta son consentement :

« Quant à moi, l’évêque Borrell, j’ai reçu les témoins susmentionnés, qui ont témoigné sous serment, et c’est pourquoi j’abandonne (la réclamation) afin que plus jamais ni moi-même ni aucun de mes successeurs ne la dépose à son tour et que personne ne tente d’enfreindre cette décision. »

SCRIPTORIUM 7

Le testament d’Engonça

Le procès de Fals. Le testament

Engonça d’Osona, seigneure de Cardona et de Fals, fit son testament en 1039. Ayant gagné le procès, elle put laisser en héritage le château de Fals et d’autres possessions sur le territoire communal de Fals au monastère de Sant Pere de Casserres, fondé par sa belle-mère, Ermentruit, en 1006.

Son testament désignait comme exécuteurs testamentaires Borrell Delan i Miró, religieux, Bonfill, abbé de Sant Pere de Casserres, et Borrell Bonfill, châtelain de Fals.

Nous en reproduisons ci-dessous des extraits dans lesquels elle cite des personnes vivant sur ses terres, évoque ses possessions agricoles, etc. :

« Moi, Engúncia, vicomtesse, au nom de Dieu, les désigne comme exécuteurs testamentaires et mes tuteurs, et les autorise, à l’heure de ma mort, à distribuer et donner pour le salut de mon âme tous mes biens, meubles et immeubles, selon mes volontés ici décrites (…). »

 

« Premièrement, je donne à la maison de Sant Pere de Casserres, où mon corps doit reposer, deux terrains que je possède en franc-alleu à Conill et Mirambell (:::) et à Querol tout le franc-alleu que j’y possède, avec les maisons, les terres et les vignes, cultivées ou en friche, tout ce que je possède sur le territoire de la commune et que j’ai acquis par achat, ainsi qu’un tonneau et deux pressoirs. Et un autre franc-alleu que je possède à El Grau, là où se trouve l’oratoire de Santa Maria, c’est-à-dire à l’adret, avec les basses-cours et les maisons, ainsi que la sagrera (espace sacré entourant les églises) du dit oratoire avec les terres et les vignes et l’oliveraie (…).

Et un autre endroit sur le territoire communal de Fals, La Sala, qui est situé devant le château, avec les maisons qui s’y trouvent (…) Et au lieu connu sous le nom de Garviso et (…) la maison où habite un homme qui s’appelle Domingo, ainsi que tout le franc-alleu que j’ai acheté à feu Advert (…).

Et à Mont Conill les maisons, avec les terres, les vignes, les arbres et une source, qui avaient appartenu à un certain Oliver Rosella, plus un autre franc-alleu que j’ai acheté à Patrici, avec toutes les maisons, en-dehors du cellier, je les laisse au monastère susmentionné… »

SCRIPTORIUM 8

Le procès de Fals

Les documents

Les documents des scriptoria

Le mot « scriptorium » signifie « endroit où écrire » et désigne, dans les monastères de l’Europe médiévale, les pièces dans lesquelles les moines copistes réalisaient des livres copiés à la main.

Les religieux, et plus particulièrement les moines, faisaient partie de la minorité qui savait lire et écrire et il leur était donc souvent demandé de faire office de notaires ou de transcripteurs pour les testaments, les ventes, les litiges ou les procès.

Les lois romano-wisigothiques obligeaient à consigner par écrit ce type d’opérations et cette tradition s’est conservée.

 

C’est grâce à cela que nous disposons de documents qui nous permettent de retracer les origines et l’histoire de Fals :

 

984

Parchemin 1.452, provenant de Catalunya Carolíngia.

 

993

Cartulaire du monastère de Sant Benet (vente de Torre Blanca).

 

1013

Archives privées de la duchesse de Cardona (jugement de Fals).

 

1018

Cartulaire du monastère de Sant Benet (cession d’un franc-alleu).

 

1027

Cartulaire du monastère de Sant Benet (don de deux francs-alleux).

 

1028

Cartulaire du monastère de Sant Benet (vente à Bonfill et à Ermengarda de sept terrains à Camps).

 

1029

Cartulaire du monastère de Sant Benet (Ermengarda donne un terrain à Sant Benet).

 

1032

Cartulaire du monastère de Sant Benet (vente d’une vigne).

 

1034

Cartulaire du monastère de Sant Benet (vente d’une vigne).

 

1039

Testament d’Engonça (copie de l’original conservé au Diplomatari de Cardona).

 

1040

Cartulaire du monastère de Sant Benet (achat de maisons seigneuriales).

 

1042

Cartulaire du monastère de Sant Benet (don d’une ferme).

JALON 1

flèche 1 à définir

Tours de Fals

Château de frontière

 

JALON 2

flèche droite

Nouvelle tour

 

JALON 3

flèche gauche

Vieille tour

Presbytère

Église Sant Vicenç

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